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Estuaires

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© photo : P. Frutier

Les chiffres clés

  • En baie de Somme, la marée déplace un volume d’eau qui excède parfois 350 milliards de litres.
  • 300 000 visiteurs par an au niveau de l’estuaire de la Maye, 500 000 en baie d’Authie et 735 000 à la pointe du Hourdel ; la nature aussi sait mobiliser les foules !
  • Le polder* des Bas-Champs* de Cayeux-sur-Mer s’étend sur 40 km² (superficie de Lille), le polder du delta de l’Aa, 900 km² (neuf fois la superficie de Paris intra-muros) !

Le dossier complet

Extrait du guide "Nature en Hauts-de-France" :

Dans la région

Les Hauts-de-France peuvent être fiers de posséder trois grands estuaires. Pour prendre la mesure de leur envergure, l’idéal est de contempler du ciel l’élégance avec laquelle ils échancrent le littoral. Il y a d’abord la baie de Canche, de laquelle on ne peut dissocier la Réserve naturelle nationale éponyme. Ses 512 hectares couvrent à la fois l’estuaire et le milieu dunaire pour mieux accueillir le vivant : plus de 600 espèces végétales y ont été inventoriées. Il y a ensuite la baie d’Authie, qui est un peu plus vaste, un peu plus sauvage. Au XIXe siècle, ses ambiances ont inspiré les peintres naturalistes de l’école dite « de Berck » ; la lumière y est, paraît-il, unique. Il y a enfin la baie de Somme, la grande soeur, celle dont la réputation n’est plus à faire. Elle conclut de la plus belle des façons un fleuve qui marque déjà de son empreinte les paysages de la région.

Derrière ce trio merveilleux, l’estuaire de la Slack est plus discret, mais se distingue malgré tout par son cordon de galets. En outre, sur la plage, le fort construit par Vauban participe au charme de la balade. Plus au sud, à quelques kilomètres seulement, les estuaires de la Liane et du Wimereux ont quant à eux perdu leur naturalité. Ils ont bien existé, c’est vrai, mais ils ont été endigués. Le port de Boulogne-sur-Mer s’est chargé du premier, l’ambition de Napoléon Bonaparte du second. Le 4 août 1806, il ordonna la construction d’une ville (Wimereux) sur les bords du fleuve afin d’héberger les soldats de sa Grande armée.